Les fûts se mettent à l’inox

La société S. Delafont Barrels conçoit et commercialise des fûts de 320 litres en acier inoxydable. Favorisant la surface de contact entre le vin et les lies, ces fûts apportent du volume et préservent la fraîcheur. Par Justine Gravé pour Réussir Vigne

LA SOCIÉTÉ S.DELAFONT BARRELS commercialise des fûts inox de 320 litres à 1 650 € HT. Il est possible de financer pour partie l’achat de ces contenants via la subvention « innovation » de FranceAgriMer.

Samuel Delafont est négociant éleveur, vigneron et revendeur de barriques en inox. Le succès de ces barriques l’a incité à en
devenir lui-même fabricant. « J’avais souvent du mal avec les assemblages de blancs car je trouvais que l’élevage en barrique alourdissait les vins », expose l’entrepreneur. Il a bien tenté l’élevage en cuve inox mais le résultat ne l’a pas satisfait. « Après plusieurs mois, ça creuse les vins », remarque-t-il. Il imagine alors un contenant qui permette de travailler les lies comme dans une barrique classique, sans apporter d’arômes boisés, ni d’oxygène.
Un contenant hermétique dans lequel les SO2 totaux ne bougent pas Samuel Delafont effectue un premier test avec les moyens du bord. « J’ai pris une petite cuve inox que j’ai couchée à l’horizontale », se remémore-t-il. Mais la cuve prend l’air par le chapeau flottant et la manipulation est compliquée. « Le travail des lies n’était pas optimisé. Car pour favoriser la libération des polysaccharides, et gagner en longueur et en volume, il faut maximiser la surface de contact avec le vin », analyse le négociant. Autre point important qu’il relève : éviter d’exercer une trop forte pression sur les lies au risque d’obtenir des vins très réducteurs. Il faut limiter le volume de vin dans chaque contenant…

« Donc l’idéal était une barrique en inox », soutient le vigneron. Seul un fabricant de cuves italien accepte de lui fabriquer ce contenant inédit. Samuel Delafont opte pour une contenance de 320 litres, en accord avec ses besoins. Les résultats le séduisent immédiatement. « Le vin se met un peu en réduction, car le fût est très hermétique, mais gagne énormément de fraîcheur. Les SO2 totaux ne bougent pas, l’acidité volatile ne monte pas », expose-t-il. Il estime donc que le contenant est intéressant pour élever les vins peu ou pas sulfités. Il constate qu’il faut minimum six mois d’élevage pour en tirer des bénéfices, « idéalement neuf mois ». Aujourd’hui, Samuel Delafont n’utilise plus que de l’inox. « Je pense que certains vins bénéficient de l’apport boisé, mais ce n’est pas vraiment le cas des miens, indique le vigneron qui recommande également les fûts inox pour les vins rouges d’élevage court. Et vu mon volume de production, un parc à barriques est beaucoup trop contraignant à gérer. »

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