Montpellier SupAgro et l’INRAe revisitent le suivi de maturité des baies. Les échantillonnages habituellement réalisés ne seraient pas représentatifs de la qualité de la future vendange… par Marion Bazireau pour Vitisphère
Selon Laurent Torregrosa, professeur en biologie et génétique à l’Institut Agro de Montpellier et Charles Romieu, chargé de recherches à l’INRAe, il faut s’intéresser à l’évolution individuelle des baies pour bien évaluer les caractéristiques de la vendange.
Dans la dernière édition du Traité de la vigne, vous dédiez tout un chapitre à l’hétérogénéité et à l’a-synchronie des baies, pourquoi ?
LT et CR: Le tri des baies par flottation dans des bains de densité différente a remis en lumière le fait que les baies ne murissent pas simultanément au sein d’une grappe. A la mi-véraison, des baies vertes, dures et non sucrées, cohabitent avec des baies presque mûres renfermant 200 g de sucres.
Par la suite, les baies les plus tardives ne rattrapent pas forcément les plus précoces. Le concept de stade physiologique « moyen » de la vendange est une chimère.
Comment expliquer l’hétérogénéité des baies au sein d’une grappe ?
Elle est liée à deux phénomènes. D’abord, la floraison n’est pas uniforme au sein d’une inflorescence. Elle s’étale sur une dizaine de jours, impliquant un premier décalage entre les fruits pouvant aller jusqu’à 2 semaines.
Puis les fruits évoluent à des vitesses différentes en fonction de leur microclimat ou de leur nombre de pépins. En engendrant de la compétition pour les sucres, la charge de la plante peut aussi accroître les décalages de maturité
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